Samedi 13 juillet
Rouchon et Pointe des Sagnes Longues ou deux sommets en une
journée.
Les nuits au refuge ne sont plus
ce qu’elles étaient ! Qui n’a pas entendu dire que l’on dort mal en
refuge, que les couchages ressemblent à de grands dortoirs où tout le monde
côtoie toute le monde, où les douches sont glaciales ? Rien de tout ça à La Blanche. Quand on se plaît à
imaginer un intérieur de chalet, un endroit confortable, on est encore loin
au-dessous de la vérité. Véritable nid perché dans les montagnes, le refuge de la Blanche est le résultat de
passionnés qui l’ont conçu et bâtit pièce par pièce. Les locaux sont à la fois
spacieux et ingénieusement agencés. Pas de perte de place ! La douche est
chaude et les sanitaires d’une grande propreté.
La veille, au dîner, nos jeunes
auront fait honneur à la table de toute l’équipe de François qui œuvrent en
cuisine !
Ce matin, à 6h30, Jean-Philippe, notre guide pour la
journée, nous rejoint au petit-déjeuner. C’est un digne représentant de ces
personnages qui conjuguent l’expertise de la montagne – et donc des lieux – à
l’excellence de la condition physique. Pourtant, à le voir, rien ne le laisse
deviner. Pas de vêtements dernière mode ni de chaussures dernier cri. Comme
quoi, il n’est pas nécessaire d’avoir le matériel d’un champion du monde pour
accomplir des prouesses.
Nous ramassons toutes nos
affaires et redescendons tout cela aux véhicules. A nouveau, nous laissons tout
ce qui est superflu et inutile à l’ascension. Nous faisons connaissance avec
Sylvain, le deuxième guide qui nous emmènera au sommet du Rouchon.
Le Rouchon. Certes, il ne culmine
qu’à 2929m, mais il représente une véritable forteresse rocailleuse plantée sur
la ligne de crête. Comment peut-on accéder au sommet ?
Une marche au pas montagnard nous
amène jusqu’au pied de ce bloc en moins d’une heure et demi, ce qui est tout à
fait honorable. Les guides nous équipent par cordée de 10 et le premier groupe
commence l’escalade. Nous progressons sur un chemin très aérien qui évolue en biais autour de ce rocher. Nous
apprendrons par la suite que le guide, Sylvain, ne se trouve pas là par
hasard : c’est lui qui a posé les points d’attache qui nous assurent tout
au long de la montée. Nos jeunes avancent très bien mais avec tout de même une
certaine appréhension : jusqu’ici, ça peut aller, mais ça va forcément se
compliquer. Forcément…
Et avant même d’avoir été en
difficulté, les deux cordées se retrouvent au sommet. Le ciel d’un bleu
immaculé ouvre le panorama jusqu’au Mont Blanc. Véritable table d’orientation,
le sommet du Rouchon nous offre un de point de vue sur une majeure partie du
Queyras.
Immaculé ? Pas tout à fait.
Du côté de la frontière italienne, la
Nebbia remonte derrière la ligne de crête. Immenses nuages
d’un blanc homogène, elle témoigne de mouvements incessants de lutte entre les
thermiques de cette vallée du Queyras et ceux des vallées italiennes.
Il est à peine 11h 30
quand nous sommes revenus au bas du Rouchon, désencordés et le matériel rangé.
Nous ne pouvons pas rentrer dès maintenant ! Et ce d’autant plus que la Pointe des Sagnes Longues
(3032m) est à portée de main ou plutôt de pas.
A 14h,
nous atteignons notre second sommet de la journée ! De là, nous dominons
la vallée de l’Aigue Agnelle, un ruisseau que suit la route qui mène au col Agnel
et surtout au Pain de Sucre. Nous n’avions guère pu voir les sommets alentours
lors de cette ascension des premiers jours. Nous pouvons maintenant voir tout
ce que nous avions raté : Le pic d’Asti, le Mont Viso, le Pic Foréant, la
crête de la Taillante.
Enfin, nous reprenons le chemin
des véhicules. La descente est longue et nous permet de mesurer tout le chemin
effectué.
Nous pouvons être fiers de nos
jeunes et eux de ce qu’ils ont
fait !
Lucie et Sarah ont fêté leur anniversaire sur la Pointe des Sagnes Longues ! Mémorable ...
Rencontre avec quelques Edelweiss avec en fond le rocher du Rouchon.
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