Lundi 15 juillet
Ascension de la
Mortice à 3189 m
De retour sur les pistes et les
sentiers ! Les premières sorties nous avaient emmenés dans le nord du
Queyras – le Pain de Sucre, le Rocca Bianca, le Rouchon, les Sagnes Longues et
même à certains égards, le Lauzon. Cette fois-ci, nous nous rendrons dans le
sud pour gravir la Mortice
( 3169m).
Réveil 6h
pour partir à 7h. Direction, la station
de sport d’hiver et véritable Mecque du VTT, Vars. De là nous gagnons, par une
piste de montagne, une bergerie sous la Pointe de Pastourlet. Nous posons les véhicules
et commençons à marcher. Il est huit heures.
La Mortice est une ascension
longue dont les derniers mètres sont très difficiles.
La première heure se fait à
l’ombre de la montagne sur des pentes herbeuses. Nous nous arrêtons à un col sans nom avant
d’entrer dans le vallon Laugier. Nous avons l’impression d’avoir déjà beaucoup
avancé mais à notre retour, quand nous serons revenus à ce point, nous aurons
le sentiment d’être presque arrivés aux véhicules !
Le vallon Laugier est une immense
vallée qui se remonte en suivant un sentier parallèle à la crête des Couniets,
juste quelques mètres en-deçà.
Nos jeunes avancent à un rythme
soutenu et nous parvenons au col de Serenne (2674m) qui ferme le vallon en un
temps très respectable. D’habitude nous faisons une longue pause au col. Mais cette
foi-ci, nous enchaînons rapidement avec l’ascension de la ligne de crête.
Quelques dizaines de mètres
au-dessus, derrière ce qu’on appelle un verrou – un replat qui empêche
l’écoulement continu des eaux de fonte – se situe le lac des neuf couleurs.
L’endroit est effectivement plus propice
à une pause plus longue. Pourquoi neuf couleurs ? L’arc-en-ciel n’en
compte que sept. Quelles sont les deux couleurs supplémentaires ? Le blanc
de la neige ? Les reflets des derniers névés ?
Nous reprenons l’ascension et
justement les premiers névés à négocier apparaissent. Nos jeunes s’en sortent
très bien et rapidement nous gagnons le passage technique : une immense
barre qui encercle le verrou du lac des neuf couleurs ainsi que celui du niveau
supérieur. Une barre est un véritable mur qui casse la pente d’une montagne. La
plupart du temps, on n’a d’autre choix que de la contourner. Pour accéder aux
dernières pentes de la Mortice,
c’est un peu différent. Un passage est « cairné ». En montagne, les
sentiers sont identifiés par une monotrace et par des petits tas de cailloux,
des cairns, à chaque bifurcation un peu délicate. Une passe est possible quand
on connaît bien le site et que l’on ne surestime pas ses forces.
Un par un les Queyr’ados
négocient les blocs et les rochers de la passe et peuvent enfin, apercevoir le
sommet de la Mortice
quelques centaines de mètres au-dessus d’eux. Les plus curieux, les plus
observateurs, scrutent l’horizon et détectent un petit groupe de bouquetins en
contrebas. Et cette fois-ci, pas de doutes, ce sont bien des bouquetins.
La Mortice. C’est une ascension
difficile parce que la fin s’apparente à celle du Mont Ventoux. La dernière
partie est exposée et la pente se fait plus raide au fur et à mesure que l’on
progresse. Sans compter l’air qui se fait plus rare. A moins que ce ne soit le
souffle qui se fait plus court…
Il est 11h30. Nous sommes tous ensemble au sommet de la Mortice !
Nous mangeons au sommet et
prenons un repos bien mérité. Un sifflement puissant se fait entendre soudain
sans que l’on puisse l’identifier quand un planeur passe juste au-dessus de
nous ! Il faut dire que le temps est idéal et n’a rien à voir avec la
météo des premiers jours.
La Mortice. C’est un sommet mais
le plus juste serait de dire qu’il s’agit de deux sommets : la Mortice sud et la Mortice Nord. Nous avons
pique-niqué à la Mortice
sud, nous nous dirigeons alors vers la Mortice
Nord. Rien de bien compliqué ni de très difficile. Il suffit
de suivre la ligne de crête qui sépare le Queyras de la vallée de l’Ubaye, de
gravir quelques dizaines de mètres – sans les sacs ni les bâtons.
La vue porte très loin au-dessus
d’un véritable décor de far-west !
Nous redescendons par l’intérieur
du premier verrou. Les névés se passent bien plus facilement en descendant,
pour celui ayant déjà fait du ski !
Nous retrouvons le lac des neuf
couleurs où nous apprécions de reposer nos articulations bien fatiguées par
presque une heure de descente raide.
Nous repassons par le col Serenne
et le chemin sous la crête des Couniets. Enfin, nous sortons du vallon Laugier. Nous sommes presque
arrivés aux véhicules…
Pas tout à fait. Mais les
derniers lacets se font rapidement. Il est pile 16h
quand nous retrouvons les véhicules.
8h
de course moins une heure pour les pauses, cela constitue une sortie des plus
remarquables !
Une dernière sortie.
Cliquez sur une image pour l'agrandir
Vous pouvez laisser un commentaire dans la rubrique "enregistrer un commentaire"