Mardi 9 juillet
Le Pain de Sucre
Deuxième réveil aux aurores. 6h45, tout le monde au bas du lit. Le
ciel est toujours nuageux mais beaucoup moins que la veille. Et puis le plafond
est nettement plus haut.
A 7h30, le petit déjeuner pris, nous embarquons le matériel,
notre joyeuse bande pour la frontière italienne, le col Agnel (2744m) par
Château-Queyras et Molines-en-Queyras.
Nous ne sommes vraiment pas loin de Saint Véran, plus haute commune d’Europe
(environ 1900m).
Arrivé au pied du Pain de Sucre,
nous avons changé de saison ! Nous sommes dans le brouillard mais celui-ci
se lève par moment, nous permettant de voir les cimes environnantes. Mais
jamais nous n’apercevrons celle du Pain de Sucre. Normalement, c’est une
ascension qui a ceci de particulier que l’on garde le sommet en point de mire
tout au long de la randonnée. Ce ne sera pas le cas.
Il y a encore des névés d’une
taille plus que respectable. A cette époque de l’année et à cette altitude, il
ne devrait plus y avoir que des plaques résiduelles. Le premier que nous
croisons atteint la hauteur impressionnante de 3 m ! Il n’y a pas qu’à
Sainte-Ménehould que l’hiver aura été rude.
En revanche, il n’y a pas une
once de vent et la température est douce.
Les premiers mètres s’enchaînent
assez vite. Il faut dire que cette partie de l’ascension n’est qu’une
monotrace, un sentier de chèvre le long de prairies pentues.
Au bout de ¾ d’heure, les choses
sérieuses commencent. La vue est toujours bouchée et l’herbe rase a laissé
place aux plaques de schistes. Le sentier se fait beaucoup plus sinueux, preuve
que la pente s’est sérieusement accrue !
Il n’y a personne, pas un bruit à
part nous.
Enfin, nous apercevons le
sommet ! Il s’agit d’une plateforme très étroite au-dessus de l’Italie.
C’est d’ailleurs de la plaine du Pô que viennent les nuages qui nous entourent.
Lorsque la Nébbia
est plus basse, la vue est magnifique et s’étend à des kilomètres.
Par moments, nous verrons ça et
là des morceaux des sommets voisins, suffisamment pour voir qu’ils sont encore
couverts de large plaques neigeuses.
Le temps de se restaurer, de
passer un vêtement chaud et de prendre quelques photos et nous redescendons.
Revenus sur des pentes plus
douces, nous pouvons nous initier à la descente de névés « en
ramasse », c’est-à-dire en faisant de longs pas glissés. Certains, mal
assurés finissent sur le derrière mais il faut tout de même rester prudent.
Les véhicules récupérés, nous nous trouvons un coin
ensoleillé pour déjeuner.
Le Pain de Sucre (3208m) est un
sommet qui n’est pas long à atteindre mais qui est très technique. La descente
ne l’est pas moins. Ce sera la leçon du jour.
Au cours de cette randonnée, le groupe a eu la chance incroyable d'observer et d'entendre un couple de lagopèdes alpin (ou perdrix des neiges !).
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Conditions peu optimales effectivement mais bravo les jeunes ! Et ils ont le sourire en plus !
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