La Tête de Girardin

Avertissement: suite aux conditions météorologiques défavorables, le programme de Queyr'ados 3000 a été modifié. En effet, les orages ne nous ont pas permis de réaliser les grandes courses prévues sur le papier. La montagne décide ! Et malgré notre extrême prudence nous n'avons pas échappé hier à une averse mémorable !

Mercredi 10 juillet

Tête de Girardin (2876m)

Dernier jour de marche avant la journée de repos. La météo est toujours mitigée. De notre gîte du Riou Vert, le ciel est dégagé. C’est une belle journée qui s’annonce.

Au programme, une sortie un peu plus longue que celles des journées précédentes. Nous prendrons les minibus jusqu’à Ceillac, au parking du torrent du col Tronchet (1967m), pour être plus exact. Puis nous prendrons la direction du lac de la chapelle Saint Anne qui culmine à 2415m. De là nous atteindrons le col Girardin (2699m) et enfin la Tête de Girardin.

Les premiers sentiers sont vite avalés. Nos jeunes ont le pas rapide. Un peu trop peut-être. Quand la pente se fait plus raide, le train ralentit considérablement et l’atmosphère se fait plus calme. Le ciel est toujours clément et le vent est quasi nul.

Nous effectuons une première halte près du lac Saint Anne. Ses eaux sont d’un bleu profond, presque artificielle. Nous ne nous attardons pas. Nous n’avons fait que la moitié de notre ascension en termes de dénivelé (448 déjà parcourus contre 461 restants encore à faire). Et puis la météo nous commande de demeurer vigilants.

Parvenir au fond de la vallée n’est pas le plus difficile mais les derniers mètres donnent l’impression de devoir monter à la verticale. Le col Girardin est juste au-dessus de nous mais la marche pour l’atteindre est énorme ! Nous prenons alors un rythme de sénateur, encouragés par les quelques randonneurs que nous croisons, impressionnés par notre file indienne bien propre et nos beaux maillots décorés par nos sponsors.

L’arrêt au col Girardin sera aussi rapide que celui au lac. Il ne faut pas traîner et la tête n’est pas si près du col que ça !

Notre impression se vérifiera. Les derniers hectomètres sont terribles et font mal aux jambes. Mais au sommet nous pouvons contempler un panorama unique. Nous sommes tout près du plus haut sommet du Queyras – Les Pics de la Font Sancte, 3371m – et cela impressionne. Nous pouvons aussi voir au loin les sommets que l’on a déjà fait et ceux qui nous attendent encore.

Pour une fois, nous ne déjeunerons pas au sommet. Le temps change vite en montagne et il vaut mieux anticiper. Nous redescendons manger au bord du lac Saint Anne. Il faut moins de 30 min pour y revenir ! Avec la descente en ramasse, nous gagnons un temps considérable.

Le repas devra être vite avalé. Les nuages s’amassent autour des pics de la Font Sancte et l’on entend que cela tonne dans la vallée de l’Ubaye – la vallée qui se trouve de l’autre côté du col Girardin.

Nous aurons à peine retrouvé le mélézin – forêt de mélèzes – que les premières gouttes commencent à tomber. Moins d’un quart d’heure plus tard, nous nous retrouvons sous des trombes d’eau. Heureusement, les bus ne sont plus très loin. Retour au Riou vert où le temps n’est pas le même.

Autre vallée, autre temps.